EXAMEN
STANDARD
Il peut porter sur 3 variétés de prélèvement :
- une biopsie,
- une pièce opératoire,
- des prélèvements cytologiques.
A/ La biopsie
1) Attention, le prélèvement ne doit pas être trop petit
(plus le prélèvement est petit, plus le diagnostic est
difficile). Le microscope grossit les cellules mais n'a pas le
pouvoir de les multiplier.
2) La biopsie doit être
faite en pleine lésion et, sur les bords de celle-ci, si elle
est ulcérée. Contrairement à une notion trop souvent répandue,
elle ne doit jamais être faite uniquement "à cheval"
sur la zone lésée et la zone saine.
3) Si c'est possible,
il faut faire plusieurs prélèvements.
Un prélèvement trop
petit et mal orienté est un prélèvement inexploitable.
Il retarde le diagnostic.
Peut conduire à une erreur.
Impose au malade le préjudice d'un 2ème
prélèvement.
4) Quand elle est
destinée à l'examen standard, la biopsie doit être fixée immédiatement,
le fixateur conseillé est le Bouin queux.
Quelques exceptions : il est préférable d'utiliser :
- le Bouin Hollande (pour les prélèvements cutanés et hématologiques),
- le Bouin alcoolique (ou Dubosc Brasil), pour les biopsies hépatiques
et rénales,
- le formol tamponné à 10 % pour les biopsies osseuses,
neurologiques et musculaires.
B) Une pièce opératoire.
est habituellement un prélèvement de grande taille (ex :
curage ganglionnaire, gastrectomie, hystérectomie…).
1) D'une façon générale,
il est souvent préférable de communiquer la pièce à l'état
frais, non ouverte.
L'anatomo-pathologiste pourra, ainsi, l'étudier
macroscopiquement, la photographier, l'ouvrir, la fixer dans de
bonnes conditions et faire des prélèvements.
Chaque fois que possible, la chirurgien doit orienter la pièce
(repérer les chaînes ganglionnaires d'un curage par ex.).
Une entente préalable avec l'anatomo-pathologiste est utile,
car les protocoles d'une examen peuvent être établis en
fonction du type d'exérèse.
2) Si la pièce ne
peut pas être apportée dans des délais rapides (< 24
heures), il faut :
- l'ouvrir et épingler celle-ci sur un liège afin d'éviter la
rétraction des tissus,
- immerger le prélèvement dans un liquide fixateur contenu
dans un récipient à encolure large, de volume suffisant (le
volume du liquide doit être au moins à 5 fois celui de la pièce
à fixer pour être efficace). La pièce doit y entrer
facilement et être contenue sans aucune compression. Ne pas
oublier qu'une pièce fixée devient rigide. Les déformations
qu'elle subira si elle est tassée dans un récipient trop étroit,
la nécrose due à une mauvaise fixation peuvent réduire à 50
% les chances de diagnostic ou rendre la pièce inexploitable.
C) Les prélèvements
cytologiques
Plusieurs variétés sont à envisager :
- Produit de cytoponction, de raclage ou d'écoulement de
faible quantité (quelques gouttes) :
Ou apporter la seringue directement au laboratoire d'anatomie
pathologique.
Ou faire deux étalements sur lame dégraissée : l'un séché
à l'air, l'autre fixé dans un mélange alcool absolu-ether (en
parties égales), ou par vaporisation d'un cyto-spray.
- Produit de ponction ramenant un liquide abondant:
Le recueillir sur tube citraté ou hépariné et le faire
parvenir immédiatement au laboratoire.
Si le prélèvement ne peut être acheminé immédiatement,
ajouter le volume de formol à 15 % à 9 volumes d'épanchement.
- Appositions ou empreintes de tranches d'organes (ganglion,
rate, tumeur…) :
Faire des appositions de la tranche de section sur lame dégraissée,
les unes séchées à l'air, les autres fixées dans un mélange
alcool absolu-éther (en parties égales), ou par vaporisation
d'un cyto-spray.
- Frottis cervico-vaginaux :
Aussitôt après le prélèvement, fixer,
soit par vaporisation d'un cyto-spray,
soit par immersion dans un mélange alcool absolu-éther.
Ne pas oublier de préciser sur charque frottis, le siège du prélèvement
: endocol, exocol, vagin.
EXAMEN EXTEMPORANE
Cet examen est fait au décours d'une intervention
chirurgicale, l'interprétation étant faite dans les minutes
suivant la réception du prélèvement.
Le prélèvement doit être assez volumineux pour faire l'objet
d'un contrôle en paraffine, sinon il faut savoir renoncer à
l'examen extemporané.
Il est apporté immédiatement sur une compresse.
Il est congelé et coupé au cryostat.
L'interprétation est plus difficile qu'après inclusion en
paraffine et ne permet pas toujours une conclusion formelle.
L'indication de l'examen
extemporané doit être strictement limitée aux seuls cas où
le résultat risque de modifier la conduite chirurgicale (ex
: l'examen extemporané est justifié pour une tumeur du sein,
dans la mesure où l'on décide d'une chirurgie conservatrice ou
non, en fonction de la réponse).
EXAMEN EN
IMMUNO-HISTOCHIMIE
Pour des techniques en immuno-fluorescence, si les antigènes
à étudier sont situés à l'intérieur des cellules, l'étude
peut se faire sur du matériel en paraffine : si les antigènes
sont extra-cellulaires, il convient de pratiquer des coupes en
congélation et donc de faire parvenir le
prélèvement immédiatement sur compresse imbibée de sérum
physiologique.
EXAMEN EN HYBRIDATION IN
SITU
Il convient de pratiquer une fixation au formol à 10 %.
EXAMEN EN MICROSCOPIE
ELECTRONIQUE
Il convient de pratiquer une fixation immédiate dans du
glutaraldéhyde à 2.5 % dilué dans un tampon phasphate (préparation
extemporanée). Les prélèvements doivent faire 1 mm de côté
et doivent parvenir immédiatement
au laboratoire. |